3 - La revanche J’approche Sienna et Bruno en essayant de me rappeler que je ne suis plus le mec que j’étais. J’ai toutes les raisons d’avoir confiance en moi maintenant. Je calme mes nerfs et ma rage à coup de profondes inspirations.
Quand j’arrive au couple qui glisse sur la piste, je tape nonchalamment sur l’épaule de Bruno qui tourne un regard ennuyé vers moi. - Je peux vous emprunter votre cavalière le temps d’une danse ? lui demandé-je avec un sourire. Il semble prêt à refuser, mais il suffit que Sienna pose le regard sur moi pour qu’elle accepte sans lui laisser la possibilité de parler. Il recule à contrecœur et Sienna prend place dans mes bras. - Bonsoir, souffle-t-elle. Je baisse les yeux vers son visage. Elle me parait minuscule maintenant. Avant, on faisait presque la même taille et certainement presque le même poids. Maintenant, elle est enveloppée par ma carrure. - Bonsoir, réponds-je dans le même ton grondant que Jesse a utilisé sur la fille de l’accueil. Elle semble avoir le souffle coupé un instant. Elle me fixe avec un regard brillant et j’essaie de ne pas me sentir blessé. Elle ne m’a jamais regardé comme ça avant. - Vous avez l’air de me connaitre. Si elle savait à quel point… - Je connais Lane. - Oh, fait-elle mal à l’aise. On n’est plus ensemble. Elle ne sait pas que je suis mort. Ça se voit à sa façon de parler de moi. Je m’apprête à le lui dire, quitte à foutre en l’air l’opportunité de conclure le marché, mais elle continue de manière légère. - Il parlait mariage, et ça n’a jamais été comme ça pour moi. Je n’étais pas amoureuse, je voulais juste m’amuser. Waouh. Deux ans et demi d’amusement, hein. Je pensais compter après tout ce temps. Je me suis planté. Qu’à cela ne tienne. Je glisse une main au creux de ses reins pour l’approcher davantage de moi avant de murmurer à son oreille : « je sais m’amuser ». Elle essaie de réprimer un tremblement, sans succès. La ligne de sa robe est si basse dans le dos, que mon pouce caresse sa peau nue. - Ah oui ? demande-t-elle à voix basse. - Mhm. Sa main se serre sur ma chemise et je penche la tête pour laisser mon nez tracer la ligne de sa gorge avant de répondre : « Tu veux jouer ? » Si elle était dans son état normal, elle m’aurait sûrement engueulé à voix basse pour mon comportement inapproprié. Mais elle se contente de hoqueter avant de lâcher un « oui » tremblant. Malgré moi, mon sourire se fait prédateur. Je sens son désir, la température de son corps qui grimpe en flèche. C’est comme si j’avais un cadran d’indication qui me dit : « vas-y, fonce ! » Je la relâche, mais prends sa main dans la mienne pour l’attirer à ma suite vers l’angle de la salle où le couloir disparait pour mener aux toilettes. En passant, je croise le regard de Bruno à qui je lance un regard victorieux. J’attire Sienna dans les toilettes qui sont assez classes pour servir de salon à la plupart des gens. Mais je ne suis pas là pour admirer les dorures. Elle ferme la porte derrière nous d’une main tremblante et se retourne pour me regarder. Son envie est si forte qu’elle m’étouffe. Je fais un pas en avant et la plaque contre la porte fermée avant de plonger sur ses lèvres. C’est alors que je comprends comment on extrait l’essence vitale. Elle passe de ses lèvres aux miennes et je plonge ma langue dans sa bouche, prenant sans pitié. Elle gémit et se tortille entre mes bras, ses mains se serrent avec force sur mes épaules. Elle répond à mon baiser avec tout ce qu’elle a. Elle m’embrasse comme jamais avant ça. Une de mes mains s’emmêle dans sa crinière et l’autre se referme sur le satin de sa robe que je froisse en remontant lentement le tissu le long de ses jambes. Mais je ne peux pas lâcher ses lèvres. J’ai faim, j’ai besoin de cette essence délicieuse. C’est addictif. Seule la peur de la tuer me fait reculer mes lèvres des siennes, mais je ne m’éloigne pas ma bouche descend le long de sa gorge, je repousse la bretelle de sa robe qui tombe d’un côté. Ses propres lèvres sont rouges, sont souffle haletant, elle rejette la tête en arrière quand ma main entre en contact avec la peau nue de sa cuisse. Quelqu’un se met à frapper à la porte, mais elle est trop perdue pour s’en rendre compte et moi, je n’en ai rien à foutre. Je suis occupé à lui faire perdre la tête. Elle voulait s’amuser, voilà de quoi la satisfaire. Je me débarrasse de sa culotte blanche et elle atterrit sur les lavabos. J’ouvre la braguette de mon costume et libère mon érection douloureuse. Je prends une de ses mains tremblantes pour la placer dessus. Elle me branle d’un geste incertain, comme si elle ne se souvenait même plus de son nom. - Embrasse-moi, supplie-t-elle. Embrasse-moi encore. C’est demandé si gentiment. Je m’empare de ses lèvres et à nouveau, je sens le flux reprendre et j’y bois comme un assoiffé. Sienna transpire comme si elle était fiévreuse, elle tremble et supplie. Sa robe retroussée sur ses hanches, ma main qui la caresse sans indulgence. Elle se cambre et halète, elle crie carrément quand mes doigts s’enfoncent en elle. Déjà trempée, tellement prête à s’offrir à un monstre dans mon genre alors qu’elle m’a rejeté quand j’étais un homme bien, dont le seul crime était d’être un peu trop amoureux à son goût. J’ai juste envie d’en finir. Je la soulève comme si elle ne pesait rien et la pénètre d’une seule poussée. Sa voix se brise d’extase et derrière la porte, les gens qui frappaient se taisent. Aucun doute sur le fait qu’ils savent exactement ce qui se passe ici. Ça m’excite étrangement et je m’assure de faire porter la voix de Sienna. Ses jambes enroulées autour de mes hanches, je maintiens ses cuisses pour qu’elle ne glisse pas et m’enfonce en elle avec plus de vigueur. - Plus fort, supplie-t-elle et j’obéis. La porte tremble sous mes assauts et Sienna laisse échapper des gémissements et un flot d’encouragement décousu qui consiste principalement à me demander de ne pas arrêter. J’accélère encore la cadence, m’arrête, ralentis, reprends à pleine puissance et je sens qu’elle est perdue. Soudain, elle se cambre, rigide une seconde avant que je sente ses tremblements. Je l’embrasse à nouveau pour prendre son essence et j’ai à peine le temps de me retirer que je jouis à mon tour. On reste un moment dans la même position à simplement respirer lentement, mais soudain, les coups reprennent à la porte et cette fois, elle les entend. - Oh, merde ! panique-t-elle, elle prend une serviette en papier et se nettoie rapidement. Rhabille-toi vite. On va se faire virer à coup de pied, voire arrêter pour indécence. - Sur le lavabo, lancé-je quand elle se met à regarder partout à la recherche de sa culotte perdue. - Merci. Quand elle se tourne vers moi, j’ai déjà réajusté mon pantalon et mon costume est impeccable, mes cheveux sont une cause perdue à présent et je n’essaie même pas d’y mettre de l’ordre. - Est-ce qu’on se reverra ? me demande mon ex. - Sait-on jamais, réponds-je avec un haussement d’épaule. Ses lèvres se pincent un peu, mais elle semble fondre sous ma main quand je lui presse légèrement l’épaule. Quand Sienna ouvre la porte, je ne suis qu’à moitié surpris de voir Bruno accompagner la sécurité. Je lui lance un demi-sourire. Il est enragé. - Veuillez nous suivre, monsieur, me lance un des hommes de la sécurité. Où est Jesse quand j’ai besoin de lui ?
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